18 septembre 2006

quelques unes des plus mauvaises heures de ma vie (typhon inside)

t'inquiète, ca finit bien.

l'histoire commence par une nuit blanche, encore dûe au décalage horaire je pense. on part prendre le bus pour 10h45, puis après deux heures et demie de somnolence, on arrive à 2300m d'altitude sur le mont fuji. on attend qu'il soit 20h passées pour partir, le temps de dormir clochard style devant tout le monde ...
... et faire connaissance avec une chinoise, Chewie (bon ok ca s'écrit Qu Vi) et son copain canadien Johnathan, à ma gauche sur la photo (donc à droite je crois).

on part alors pour 7 heures de marche, qui devraient théoriquement nous permettre d'atteindre le sommet, et enfin voir le lever de soleil de là haut.
les deux premières heures sont un peu humides mais sans plus. on grimpe assez vite. objectif : atteindre les 3776mètres.

puis un gros problème, mon pire ennemi arrive : le combo pluie-vent-froid.

les filles font des pauses toutes les 3 minutes sans éxagérer, impossible de torcher rapidement le parcours.

impossible de faire des photos, car il pleut par hectolitres, d'ailleurs, bien que restés dans le sac, mon portefeuille (id card, passport) et mon appareil photo numérique prennent leur bain.

5 heures de randonnée en pleine tempête à haute altitude, de nuit, avec des passages limite escalade et le moral qui baisse...

Qu Vi a le mal des montagnes : pauses toutes les 5 minutes car elle perd son souffle. mais telle une grosse guerrière de tête brulée, elle repart à chaque fois encore plus vite, causant le même malaise.

et boum, elle tombe : on l'amène dans l'abri suivant, où l'on s'apercoit qu'elle est en état d'hypothermie. heureusement, on arrive à la ramener, et john décide de passer le reste de la nuit avec elle, dans un lit au tarif exorbitant.

je ressors. il nous reste 200 mètres d'altitude à grimper mais mon moral est au plus bas. en voilà la preuve avec une vidéo, où l'on peut voir ma rage de vaincre et ma technique de l'oeil du tigre, si près du but mais pris dans une tempête qui empire.



On oublie le sommet. de toute façon, on y est, et le lever de soleil tant attendu sera absent.

un jap a l'allure samouraïesque me dit "typhoon is coming". je mate la télé et ai peur de devoir rester longtemps dans cette cabanne à 1000yen/heure.

on part à 6h, on descend par un chemin plus facile, toujours en pleine tempête.
le retour aura duré trois fois moins longtemps. finalement je suis vivant, ma deuxième nuit blanche d'affilée a été inoubliable.

Cette expérience ressemble ... à de la bière. c'était bien, limite inoubliable, mais malheureusement sans but, et j'en garde pas mal d'amertume.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

tu es un fou vince

Anonyme a dit…

ah je vois!cest bien de ce fameu typhon que tu me parlais hier!!